Les perles dans l’Art | Le cinéma et les perles, symbole d’immortalité

Quel est le rapport entre la série Stargate SG1, le film Death becomes her et mon blog ? Et bien ce sont les perles, les perles dans l’univers du costume.

La haute couture est toujours une destination qui fait envie pour beaucoup de créateurs. Bien que l’idée de participer un jour à un projet dans cet univers prestigieux me laisse rêveuse, j’ai toujours été fascinée par les costumes de scène au théâtre, par les costumes réalisés dans le monde de la danse, du cinéma ou de la musique. Là où les idées, les personnalités et les corps prennent vie et s’expriment au travers du vêtement. Je trouve que c’est une forme d’expression exceptionnelle, qui fait appelle à de nombreux savoir faire, à des références historiques et culturelles par centaines et dont la symbolique de toutes choses est toujours utilisée avec soins. Car chaque éléments d’un costume est sensé représenter une époque ou un univers, une personnalité, la place d’un personnage dans la société et bien d’autres de choses encore, retranscrites par les couleurs, les textures, les motifs etc… Rien n’est là par hasard et c’est tout ce que j’aime: que les choses aient du sens. Je prend d’avantage conscience de tout cela au fil du temps, depuis que je travaille notamment sur un projet en collaboration avec Claire Gollentz créatrice de l’atelier Pourpre, qui a beaucoup enrichie mes connaissances à ce sujet.

Le costume est donc une approche fantastique pour emmener son propre savoir faire au delà de nos limites et de notre imagination. Par exemple je suis fascinée par les costumes de scène de Bjork dont les créateurs font toujours preuve de beaucoup d’originalité technique et plastique, par les merveilleuses broderies de Michele Carragher sur les costumes de Games of Thrones ou encore par le monde du cosplay, mais automatiquement et systématiquement, mes yeux sont attirés par les perles et leur utilisation dans les costumes.

L’idée d’écrire cette chronique est à la base venue de mon attrait pour les perles que l’on voit sur les tableaux. Mais j’aime l’art et l’Art regroupe tellement d’autres disciplines  qu’il serait dommage de ne pas s’y intéresser. Cet article m’est venue de la série Stargate SG1 et d’un épisode en particulier Princesse Shyla. Mais j’ai remarqué que le premier épisode de la première saison intitulé Children of gods  diffusé le 27 juillet 1997, nous présente le personnage nommé Sha’re, simple humaine, enlevée par Apophis et transformée en Goa’uld. Elle s’élève alors malgré elle au rang de reine. On peut voir sur les image ci dessous les perles qui encadrent son visage. Son costume est inspiré par la mythologie égyptienne mais la dessinatrice  des costumes, Christina McQuarrie assume parfaitement y avoir ajouté des petites touches d’humour.

Le 24 juillet 1998, dans le cinquième épisode de la saison 2 de la série, nous faisons enfin la rencontre de la princesse Shyla. On la découvre tout d’abord lors d’un repas, joliment vêtue de perles sur une tenue asymétrique.

Et puis un peu plus loin ans l’épisode, elle bouleverse ma vie, en portant un poncho de perle par dessus une robe bustier.

J’ai été fascinée par le poncho de perles que porte Shyla. Il faut avouer, que porter un tel poncho serait vraiment super. C’est au delà du bijoux, les perles sont devenues un vêtement à part entière. Et je trouve que c’est simplement magnifique. Les détails notamment, au niveau des épaules et du dos.

Et ce n’est pas sans rappeler Isabella Rossini dans le rôle de Lisle Von Rohman dans le film La mort vous va si bien ( Death becomes her) . Si éventuellement on peut se permettre de reproché un peu de lourdeur au poncho de Shyla, ce n’est pas vraiment le cas pour Lisle. Ici, nous retrouvons bien le thème de la parure de perle pour vêtement, mais ce film réalisé en 1992, propose une vision du poncho légèrement plus aguicheuse, dans le style Chanel des années 80 avec des dorures, des chaines et du clinquant tout étant chic.

Le point commun de ces deux figures et de ces deux derniers modèles est indiscutablement la mythologie égyptienne avec le thème de l’immortalité, un thème qui unie ces deux personnages féminins. Shyla, qui utilise le sarcophage Goa’uld ne vieillit pas et Lisle Von Rohman fête ses 71 ans, mais a l’apparence d’une jeune femme, grâce à la potion de vie qu’elle utilise et vend.

Les deux parures qu’elles arborent, sont à mes yeux une extrapolation de ce que pourrait être la fameuse collerette égyptienne, non pas au temps de l’antiquité mais dans une période plus contemporaine ou encore dans une autre galaxie où les humains déportés sur d’autres planètes ont apportés leur culture et ont évolués avec dans le nouveau monde qui les a accueillis.

Shyla vit dans une pyramide en terre inconnue, Lisle aux Etats-Unis et plus précisément à Hollywood, mais ce qui m’a fait arrivé à cette conclusion c’est que l’on voit clairement l’aunk sur la boite qui contient l’élixir de longue vie de Lisle. J’adore d’ailleurs le détail de l’œuf comme contenant, qui évoque la résurrection comme celui de Karl Fabergé et la couleur bleu qui évoque le ciel et son immensité. J’adore aussi la fiole évidement qui elle aussi porte une collerette…

Quoi qu’il en soit, dans ces deux contextes très différents, on découvre que l’immortalité, n’est pas forcément un cadeau et qu’il y a toujours le revers de la médaille dont il faut se méfier. Car si le sarcophage Goa’uld préserve la vie en apparence, il retire peu à peu l’humanité de l’homme qui s’en sert. Et si, Madeline Ashton succombe à l’élixir de longue vie que lui vend Lisle Von Rohman pour rester jeune, elle doit renoncer à la célébrité et vivre dans la discrétion. C’est tout de même une belle moralité ! On pourrait d’ailleurs croire que l’art est immortel, malheureusement ce n’est le cas, que s’il est protégé. Je pense tout d’un coup aux trésors archéologiques en voie de disparition en Irak et en Syrie actuellement… Mais si je peux croire à quelque chose, c’est que les perles de verre, traversent les âges et cela rend cette discipline d’autant plus magique et symbolique comme le montre l’article consacré à la trouvaille d’un collier de perles de verre de l’ancienne Egypte en 2013, « Cléopatra’s necklace ».

Si j’avais eu le temps, je vous aurais volontiers proposer ma propre interprétation de « la collerette de l’immortalité » car les perles de verre sont vraiment bien plus appropriées dans cette thématique que celles que l’ont voit sur les images de ces films. Mais faute d’avoir pu réaliser ce projet, je vous propose un croquis esquissé à l’instant. En espérant peut-être un jour avoir le temps d’y consacrer du temps. Mais non, je ne prendrai jamais quoi que ce soit qui altérera mon humanité, c’est promis.

17035961_10209949840837404_872679666_o

 


 

 

 

 

L’art de l’écriture | Stylo de verre & Mentorat

Un de mes petits passe temps favoris consiste à noter mes pensées et mes réflexions, dans un petit nombre de carnets dont je ne pourrai pas me passer. Je les utilise quotidiennement pour certains, pour d’autres en quelques occasions seulement.

Chacun de ces livrets ont un but bien définis et dans un domaine précis. Je les utilise pour développer ma créativité, pour atteindre des objectifs personnels ou en faire le bilan, pour ne pas oublier certains projets, pour récolter mes rêves, pour pouvoir noter et relire des citations, pour des questions d’organisation ou encore pour tenter de comprendre les engrenages complexes des états d’âmes et des questions existentielles que nous connaissons tous. Mais il faut l’admettre, pour certaines de ces questions même si un peu d’introspection permet d’en résoudre une partie, les conversations d’humain à humain sont souvent d’une meilleure aide. Cela favorise toutefois une certaine libération intérieur de déposer noir sur blanc ses mots, c’est indéniable.

J’écris vraiment sans prétention et pour moi même, afin de me de vider la tête ou au contraire pour ne pas oublier mes idées. Parfois simplement tirer un trait dessus, ça soulage. J’aime noter ce qui m’interpelle et ce que je veux pouvoir me remémorer. J’écris parfois le soir avant de me coucher ou le matin au sot du lit, parfois la nuit lors des quelques rares insomnies que je connais ou pendant la lecture d’un livre pour en préserver les notions importantes. Je dirais finalement que cela représente plus qu’un passe temps pour moi, c’est une activité ancrée dans mes habitudes quotidiennes et cela correspond d’avantage à une nécessité finalement. Je fonctionne beaucoup par rituels, ça me permet de gagner du temps.  Ritualiser certains moment de la journée, facilite beaucoup la vie. Je suis également une adepte des listes, mes carnets en sont souvent composés.  C’est très efficace, je vous conseille d’ailleurs de lire le livre de Dominique Lorreau, L’art de faire des listes.

Mon partenaire Guillaume partage ce goût pour les petits carnets également. Lui même en possède quelques uns, qu’il choisi avec soins, cela témoigne souvent de l’importance du futur contenu. J’aime bien qu’il fasse ça. Il m’en offre un de temps en temps, car il sait que j’aurai toujours une utilité pour eux. Cet été j’ai reçu de sa part un petit carnet en papier fabriqué à la main et relié en laine de Pashmina, tout droit venue d’Himalaya, qu’un vendeur des Vans en Ardèche avait rapporté de ses voyages là bas. J’ai décidé d’en faire un herbier composé des fleurs sauvages de la région.

Mais avant cela, j’avais reçu de sa part celui ci illustré par une oeuvre de Mucha. L’artiste peintre Alfons Mucha, que nous aimons beaucoup tout les deux. Je l’ai reçu accompagné  de ce magnifique stylo que Guillaume a crée spécialement pour moi.  Et je dois avouer qu’écrire avec est un petit plaisir supplémentaire à mes yeux.

Carnet Art nouveau et Stylo en verre - bohème - calligraphie - correspondance

Je n’avais jamais écris avec un stylo en verre auparavant. Bien qu’il ne s’agisse pas de plumes de verre et d’encriers, le plaisir ici n’est pas vintage mais réside dans l’extrême douceur du corps du stylo en verre que je trouve remarquable. C’est un plaisir d’écrire avec ce porte mine. Il n’est pas très lourd bien qu’il y ai la bille au dessus et je dirai même que c’est agréable d’avoir ce contre poids. J’aime bien me masser le visage avec quand je réfléchis d’ailleurs, je vous assure que c’est vraiment très agréable, notamment au niveau des tempes. Mon frère ainsi que mon père ont aussi eu l’occasion d’en apprécier le design avec toutefois d’autres inclusions de matériaux que celui ci.

 

Mais en fait, la technique que Guillaume Thoraval a développé ici n’est pas une inclusion, mais une réaction chimique, qu’il réalise directement dans le verre en fusion ce qui provoque la création du Carbure de Silicium. Je fais partie des rares personnes à avoir vue le processus de la synthétisation du SiC dans le verre et c’est vraiment une technique surprenante et unique en son genre ; Et le résultat est encore plus incroyable.

Les effets de textures sont vraiment inattendues, il y a des zones plutôt charbonneuses tandis que d’autres ressemblent plutôt à des feuilles d’aluminium froissées. Puis il y a des zones iridescentes qui apparaissent parfois et que l’on voit plus facilement lorsque l’on joue avec la lumière. Cette technique me rappelle aussi le mercure quand la surface devient lisse et brillante comme un vieux miroir. On peut alors pratiquement voir son reflet, C’est vraiment impressionnant !

Il faut avouer que ce travail de recherche intérieur de la matière est tout à fait unique et passionnant et je ne m’étonne pas qu’il inspire d’autres personnes à explorer cette dimension désormais. Cette effervescence dans son travail est très puissante et rayonne souvent sur moi, je suis admirative face à ce brin de folie qui entoure son processus créatif. C’est très inspirant. Un tel travail visionnaire ne peut qu’inspirer.

Poésie l'art de l'écriture et des sentiments

Bien que Guillaume soit mon partenaire, je considère qu’il est aussi mon mentor. Il m’a permit d’éclairer un bon nombre de mes questionnements. Trouver son mentor est une aide précieuse pour avancer. Si vous pensez ne pas en avoir, essayez donc de créer le lien avec une personne que vous admirez pour son savoir faire mais aussi pour son état d’esprit, car sa philosophie est ce qui influencera le plus votre parcours. Plus encore que ce qu’il a lui même crée car c’est bien dans l’échange autour de vos deux parcours que vous réussirez à faire ressortir le meilleur de vous même. La notion de mentorat pour moi ne doit pas être une relation à sens unique, voir opportuniste. Mais bien une expérience humaine basée sur l’échange. Cela permet d’entretenir un rapport équilibré tout en passant du stade d’admirateur au stade d’égal avec qui on peu partager des pensées constructives et enrichissantes. Choisissez quelqu’un de bien veillant, qui travaille dans la lumière. De toute façon cette relation sera certainement naturelle, vous en prendrez conscience bientôt si ce n’est pas déjà le cas. Peut-être qu’en lisant ceci vous prendrez conscience de cette connexion discrète avec cette amie qui vous soutiens depuis toujours… C’est votre mentor.

D’autres personnes m’inspirent et me guident bien sur, même si elles s’inscrivent dans une recherche différente ou dans un travail corporel ou dans un domaine intellectuel, il n’y a pas vraiment de différence car en terme de construction artistique, les processus sont les même. Nous passons tous par les même stades finalement.

Nous avons tous un amis qui aura ce regard sur notre parcours et qui aura l’envie de nous aider à aller plus loin dans notre discipline. Cela ne veut pas dire que votre travail ne sera pas de vous, bien au contraire car le rôle du mentor n’est pas d’agir sur vous et de vous modeler de cette façon mais de vous permettre d’agir vous même avec plus de conscience et plus de force. Ces échanges, ces discussions, ces remarques philosophiques, artistiques et littéraires sont importantes dans toute démarche artistique pour moi.

Ce petit carnet, ce stylo et cette fraction de mes réflexions que je viens de vous livrer me rappelle à quel point les rendez vous entre artistes sont important pour l’évolution de chacun en tant qu’individu faisant parti d’un tout. Nous sommes tous inspiré et inspirant à tour de rôle. Je trouve que c’est important de le dire et j’aurais aimé le dire en votre compagnie pour avoir votre opinion.

Pour moi Guillaume est mon mentor et j’aime penser que je suis un peu sa muse parfois. Son travail et son parcours évoquent en moi l’idée que, la patience, la persévérance et la régularité finissent toujours par nous mener à quelque chose d’unique, dont la beauté se dévoile naturellement à un moment donné, simplement parce que le rayonnement de l’intention de base est si forte que le reste se crée naturellement. Et puis le pouvoir de l’intention n’a aucune limite, il est toujours créateur et l’univers entier y est relié.  Les précurseurs ne sont pas toujours compris au départ, le chemin est parfois long, mais au fil du temps et avec beaucoup de travail, d’observation et de compréhension, la beauté finit toujours par se révéler. Continuons d’approfondir nos techniques, continuons de parler de nos créations et partageons nos pensées plus que jamais pour participer à l’écriture d’un tout passionnant.


 

Le site internet de Guillaume sera bientôt en ligne, en attendant vous pouvez le retrouver sur Facebook.